Un Eclairage sur la médaille de la sécurité intérieure Moins connue et moins prestigieuse que la légion d’honneur ou l’Ordre National du Mérite, elle est aussi plus récente puisque créée en 2012. Cette décoration récompense les services particulièrement honorables, notamment un engagement exceptionnel, une intervention dans un contexte particulier. Est-elle beaucoup donnée ? Qui l’obtient ? Ces questions fort intéressantes, jamais traitées, en voici la synthèse : Ce sont plus de 47 300 récipiendaires dans 55 arrêtés répartis entre les 2 promotions annuelles et les promotions exceptionnelles (agrafe feux de forêts XX, attentat XX, etc..). Les récipiendaires l’obtiennent par des contingents particuliers (Sécurité Civile, Police nationale, Police municipale, Sapeurs-Pompiers, élus, associations, etc..). Les sapeurs-pompiers civils représentent près de 19% des récipiendaires (la BSPP 2,9%, le BMPM 0,46%, les FORMISC 2,26%). Parmi les 243 494** sapeurs-pompiers volontaires et professionnels, 6,98% sont des officiers mais ils représentent près de 52% des effectifs sapeurs-pompiers récompensés. Manifestement il existe un biais cognitif sur la reconnaissance “des services particulièrement honorables” et des “engagements exceptionnels”, sauf à penser que les non-officiers sont vraiment moins méritants, ils sont pourtant objectivement plus nombreux à être engagés sur les diverses opérations et représentent 91,5% des morts en service sur la même période. A la lecture des résultats, l’adage “les caporaux éteignent les feux, les officiers vont chercher les médailles” n’est pas infondé, mais ce ne sont pas ceux qui les reçoivent qui sont en cause. Des pistes d’explications possibles ? Les biais cognitifs, le biais de stéréotype1, le biais de groupe2, l’erreur ultime d’attribution3. Les diverses étapes de l’élaboration des listes de récipiendaires ne sont pas conçues pour limiter les déformations inconscientes ou non. A souligner : En faisant abstraction de la promotion exceptionnelle “Feux de forêts 2022”, (3% des médailles), avec ses nombreux sapeurs-pompiers non-officiers promus de la promotion a fait baisser le poids des officiers de sapeurs-pompiers de 58% à 52% des pompiers médaillés. Notes sur les biais cognitifs : 1) Le biais de stéréotype : Ou biais de catégorisation sociale ou biais d’association ou biais de généralisation excessive, désigne la tendance à penser ou à attendre d’une personne, une entité ou d’un membre d’un groupe qu’il possède plusieurs caractéristiques ou attributs sans avoir de réelles informations...
Lire la suiteUne histoire ignorée mais éclairante !!! « avant les pompiers n’étaient pas payés », mais c’était quand avant ? En France, le paiement des sapeurs-pompiers volontaires remonte à bien longtemps, déjà en 1946, un décret encadrait les activités rémunérées. Les montants ont été réévalués par plus de 60 arrêtés successifs, avec élargissement progressive des activités rémunérées. 2012-2022 : l’augmentation cumulée des indemnités sur cette période (»+12%) a été jugée à peu près alignée sur l’inflation cumulée de la même période. En 2022, la revalorisation (» +3%) a été considérée comme significativement inférieure à l’inflation (en 2022 l’inflation » +5%), érodant le « pouvoir d’achat des indemnités ». Le ministère de l’intérieur devant le Conseil national d’évaluation des normes (CNEN) reconnaissait que cette revalorisation est « en principe indexée sur l’indice des prix à la consommation, ce qui aurait engendré une hausse de 6%1. Télécharger le communiqué :...
Lire la suiteOn nous avait promis une révolution de la sécurité civile. Un chantier ambitieux censé répondre aux difficultés que nous affrontons chaque jour. On nous a fait croire que ce Beauvau serait enfin à la hauteur de nos attentes : on s’imaginait des effectifs renforcés, des moyens financiers adaptés, et une reconnaissance réelle de notre engagement. Le gouvernement a largement communiqué. Après des mois de discussions, des heures d’ateliers, de nombreuses promesses : la montagne a accouché d’une souris. Ce qui en ressort ? Des mesurettes, des demi-réponses, des annonces sans lendemain. Rien qui ne réponde aux enjeux majeurs : Sur-sollicitassion des équipes : des effectifs à bout de souffle, rien pour y remédier. Des moyens insuffisants : des réponses humaines et matérielles décorrélées des besoins du terrain. Une ambition déficiente : nous ne sommes pas prêts pour relever les défis de demain. Le Beauvau reconnait les tensions de notre système mais n’y apporte pas de réponse ! La CGT poursuit la lutte pour une véritable politique de sécurité civile. ENSEMBLE, EXIGEONS DES ACTES FORTS. Nous méritons les moyens pour assurer nos missions : protéger et secourir. Télécharger le communiqué : 2025_09_25_Com°_Beauvau_de_la_Sécurité_Civile.cleaned Télécharger la fiche de lecture du rapport de synthèse : 2025_09_05_lecture_synthèse_Beauvau_SC.cleaned Télécharger le rapport de synthèse du Beauvau de la sécurité civile :...
Lire la suiteVous êtes toutes et tous invité.e.s à rejoindre les actions du 18 septembre 2025. La sauvegarde des 2 jours de congés, ne change pas le projet scélérat de budget 2026 !!!Les coupes budgétaires dans les collectivités, menacent nos conditions de travail !!Le gel du point d’indice, la retenue salariale en cas d’arrêt maladie, le non-rétablissement de la GIPA, les attaques contre le système de santé sont inacceptables.Nous dénonçons également les suppressions de postes et les privatisations.Le gouvernement fait porter l’effort sur les travailleurs et les services publics, alors que des milliards d’euros d’aides publiques sont versés sans contrepartie aux grandes entreprises.Depuis 1988, il existe un immense décalage entre l’augmentation du taux d’inflation (+ 68%) et l’augmentation du point d’indice des fonctionnaires (+ 37,91%). La CGT l’affirme, les ressources existent. Il est temps de mettre fin à cette politique d’austérité et de réorienter les ressources financières vers les services publics et les besoins de la population.Mobilisons-nous pour défendre nos droits, notre pouvoir d’achat et un service public de qualité ! Pour faire entendre notre voix, rendez-vous le 18 septembre partout en France !! Télécharger le communiqué :...
Lire la suiteMonsieur le Directeur général, Nous souhaitons vous interpeller sur les missions de coopération internationale impliquant des agents des Services d’incendie et de secours (SIS). Nous prenons note de ces opportunités de partage d’expertise, comme en témoignent les récentes demandes pour une formation de formateurs en secours routier en Guinée (8 au 19 septembre 2025, 2 experts recherchés), une mission de formation à la maintenance des ARI au Liban (22 au 28 juin 2025, 2 experts techniciens ARI) et une mission de formation COD1 et COD2 en Tunisie (16 au 27 juin 2025, 2 experts COD2 et COD3). Nous sommes stupéfaits des conditions dans lesquelles ces missions sont proposées et réalisées. Que les frais varient en fonction du pays d’exercice s’entend, que la rémunération ne soit pas clairement définie en amont du séjour n’est pas acceptable. Il est mentionné que les experts « pourront, suivant le cas, bénéficier de per diem (pas de rémunération) ». Comment est-il concevable que des agents des SDIS, professionnels qualifiés, soient envoyés sur des missions d’une telle importance sans un décompte clair de leur temps de travail et une indemnisation correcte pour leur engagement ? Certains agents apprennent cette absence de rémunération à l’issue de la mission !! La question de la position des agents durant ces missions internationales est importante, sont-ils considérés en temps de travail ? En repos ? En congés ? Le flou autour de cette situation est inacceptable. Nous regrettons que les agents n’aient pas l’ensemble des informations sur leur engagement à l’étranger pour la nation française avant leur engagement. Nous demandons instamment que des éclaircissements précis nous soient apportés sur les points suivants : Le statut exact des agents des SDIS en mission internationale, Les modalités de décompte du temps de travail, Le cadre d’indemnisation et de rémunération, La garantie d’une prise en charge exhaustive en cas d’accident de service ou de maladie. Nous sommes convaincus que la reconnaissance et la protection de nos agents sont des éléments essentiels à la réussite de ces missions de coopération. Dans l’attente de votre réponse rapide et de mesures concrètes pour garantir la transparence des conditions de réalisation de ces missions et les droits de nos collègues, veuillez recevoir, Monsieur le Directeur général,...
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